9.3.09

LLANSOL: A LUZ DE LER # 3


A escrita pode ser uma forma de prostituição? Já Baudelaire afirmava que sim. Os Expressionistas alemães e outros modernistas santificaram a prostituta, a par do poeta e do proletário. Mas, que significa exactamente prostituição neste contexto? A modernidade associou escrita e prostituição por dois caminhos e duas razões: pela via da força libidinal que preside a estas duas formas de entrega, e também porque o mercado se tornou na modernidade o lugar comum e a instância de referência para uma e outra destas actividades. O livro que se torna público submete-se a formas de exposição e violentação semelhantes às do corpo tornado «público» da mulher (ou do homem), num e noutro caso estamos perante um corpo, de escrita e de prazer, que se podem tornar objectos de gozo, de paixão, de ódio, de êxtase.
É disto, ao que me parece, que fala o fragmento de um dos cadernos inéditos de M. G. Llansol que se pode ouvir, precedido de um comentário meu, neste vídeo:


NO RESCALDO DE PARIS

O lançamento de «O Jogo da Liberdade da Alma» e «O Espaço Edénico» em Paris, no passado mês de Fevereiro, teve já alguma repercussão (nomeadamente em leitores franceses muito conhecidos que reagiram de forma entusiástica à leitura deste livro: Pascal Quignard e Jean Louis Schefer) e foi acompanhado, na sessão realizada no Centro Cultural da Fundação Gulbenkian, por três intervenções de que reproduzimos aqui hoje alguns momentos mais significativos.


Carolina Leite / Matteo Bianchi
(da editora Pagine d'arte):

[...] Merci à tous d’être venus à ce bel endroit pour célébrer la parution du Jeu de la liberté de l’âme, un petit livre paru en 2003 dans sa version originale et d’un deuxième texte, L’Espace édénique – une longue interview de Maria Gabriela Llansol réalisée en 1995. Ce deuxième texte a été inclut dans l’idée de permettre, au tout nouveau lecteur, d’avoir un ensemble de repères « conceptuels » de l’atmosphère Llansol, sachant que le lecteur risque de se sentir dépaysé à la seule lecture du premier texte – sensation du reste qui perdure à côté de la fascination qui le texte puisse exercer sur chacun de nous.
Pagine d’Arte, Matteo Bianchi et moi-même, s’engage à divulguer le texte de Maria Gabriela Llansol, aussi bien en français qu’en italien, et nous espérons pour bientôt la parution de nouveaux titres.
La raison pour laquelle nous nous engageons dans ce projet – qui a demandé la création d’une nouvelle collection, ce nouveau ciel vague – c’est tout simplement parce que nous sommes persuadés de la capacité de ce texte à « parler » à beaucoup d’entre nous. Nous pensons que ce texte a des choses importantes à dire, quelques idées claires qui peuvent être décisives sur nous-mêmes mais aussi sur la qualité du monde que nous sommes en mesure de créer autour de nous. Encombrés par le bruit d’impuissance des discours d’actualité, nous oublions trop souvent la place de créateurs de réalité qui nous est réservée et que chacun de nous peut toujous expérimenter - ce texte nous le rappelle sans cesse.
Notre engagement se fonde ainsi sur cette idée de partage avec les futurs lecteurs, de l’ univers llansolien, qui nous sera entrouvert par Maria Graciete e João Barrento, et que l’on pourrait mal synthétiser en disant qu’il est fait d’une rare intelligence poétique, d’une étrange et puissante beauté, et d’une forme de conscience particulièrement aigüe sur toutes les formes de réalité (vivante ou inerte, présente ou absente, fixe ou imprévisible), même sur les rééls non-existants dont parlait Augusto Joaquim, mari de l’auteur et premier lecteur de ce texte.
Avec Matteo Bianchi, nous sommes très heureux de partager avec vous et d’autres futurs lecteurs, les joies et les énigmes du texte de Maria Gabriela Llansol, ainsi que les 5 biens de la terre, come elle l’a écrit, et qui sont : « la connaissance, l’abondance, la générosité, le plaisir de l’amant et la joie de vivre » (Maria Gabriela Llansol, Lisboaleipzig 1, 1994: 85).

Desenho de Alexandre Hollan

**

Le jeu de la liberté de l'âme
(tradução de Cristina Isabel de Melo)

Impressions sur la musique frontale

I

_____________ les deux hommes nus au piano. Piano de
grand volume et lustre. La vibration de l’un — celui au
premier plan —, cache l’autre, qui pourrait même me
sembler vêtu. Le clavier du piano répond avec intensité
au premier, mais n’exclut pas le second qui, s’il est nu,
c’est parce que l’on voit clairement la nudité du premier.
La nudité du premier n’est pas d’ordre physique incluant,
cependant, le corps qui transparaît, dans toute sa gran-
deur, à travers le tempo musical. Et toujours reflue sur
cette image qui, bien que forte, jamais ne tourne l’hom-
me vers moi. Son sexe ne me sera pas révélé. Mais, en
tant que mot, la musique s’oxyde en lui, se substitue à
son premier sens initial et, sans égarement ni perte, je
l’entends plus loin, enveloppant les colonnes du cloître,
sur le balcon filant, autour d’images arrachées au passé
— le bouton de rose mystique.

**

Maria Graciete Besse
(professora de Literatura Portuguesa na Sorbonne):

[...]
Pour pénétrer dans l’œuvre de MGL, il nous faut sans doute dessiner un espace particulier, peut-être un « espace édénique », c’est-à-dire un lieu imaginaire que l’auteure définit elle-même comme « un espace qui vit confronté (…) au pouvoir et aux images du commencement, à la multitude d’images qui arrivent de l’horizon».
Cela implique qu’il nous faut laisser de côté de nombreuses idées préconçues formées à la lecture du récit traditionnel, et nous ouvrir à une sorte de perplexité, à ce que Maria Etelvina Santos nomme une «lecture libidinale», dans laquelle s’inscrit souvent la jubilation. En fait, MGL brouille toutes les pistes et nous convie à voyager dans un espace d’égarement où, faute de pouvoir nous reconnaître, nous devons sans cesse nous réinventer, entre la jouissance de la perte et l’inquiétude de la rencontre, devenant ainsi ce qu’elle-même appelle un « legente », c’est-à-dire un lecteur qui participe dans une intense réflexion sur le texte littéraire considéré comme un univers purement verbal qui nous donne accès à la connaissance et parfois à ce que MGL nomme les « scènes fulgueur », c’est-à-dire des « noyaux scintillants » qui correspondent à des moments étonnamment beaux, inscrits dans les rencontres qui n’ont jamais eu lieu, mais qui auraient pu se produire et, dans ce cas, changer l’ordre des choses.
[...]

Le Jeu de la Liberté de l’Ame

Le volume traduit aujourd’hui comprend deux textes différents et pourtant solidaires, fonctionnant en écho, à l’image de toute l’œuvre de MGL: le premier est un récit intitulé Le jeu de la liberté de l’âme, daté de 2003 ; le second, qui porte le beau titre de L’espace édénique, est un entretien accordé au journal Público en 1995, et qui nous aide à mieux comprendre les enjeux de cette écriture à dominante spéculative qui cherche à « ouvrir des brèches de respiration à l’intérieur de la langue » (je cite MGL), d’une langue qui se trouve au plus près du sens et des sens, qui se dit à travers les métamorphoses du sujet, comme la critique l’a déjà démontré (je pense en particulier à Pedro Eiras qui a aussi écrit des pages magnifiques sur l’œuvre de MGL).
Le jeu de la liberté de l’âme est constitué de 33 fragments dont 10 commencent par un trait horizontal, comme si le silence alternait avec le rythme de l’évocation. Pour bien comprendre ce récit il nous faut prêter l’oreille, car l’écriture y accorde une grande importance à la musique, ou plutôt au geste musical, semblable au geste d’écrire, avec son rappel des origines. Il paraît évident que dans un monde globalement bruyant et sourd la musique est une manière d’être, à l’écoute de l’invisible.
[...]
Si le texte est musique, il y a bien là autre chose qu’une séduction sonore, il y a une manière musicale de penser et d’écrire le temps. Loin des formes figées qui enferment et séparent, MGL invente des formes mobiles, dynamiques, toutes de rythme et d’élan, capables de « déprogrammer » la littérature, l’ouvrant à un espace plus large où se développe une pensée du temps qui essaie de conjurer la conception linéaire d’une histoire allant vers une fin, orientée vers un achèvement. Or dans ce texte, rien ne s’achève, tout recommence dans l’intensité d’une « félicité exceptionnelle ».
Comme dans la plupart des textes de MGL, le lecteur fait d’abord l’expérience d’un « entre-temps » qui n’a ni début ni fin, et pour cela éternellement recommence, mais il découvre ensuite une sorte de dilatation qui justifie une affirmation déjà présentée dans Un faucon au poing, selon laquelle « Ecrire, c’est amplifier peu à peu».
MGL nous a laissé une oeuvre qui soulève d’importants questionnements tant littéraires que philosophiques, nous proposant toujours une vision de l’écriture comme moyen privilégié d’accès à la connaissance.
Semblable à beaucoup d’œuvres de la modernité, la pratique littéraire de MGL obéit à l’exigence du fragmentaire (ou du « fragmental », pour reprendre une belle expression de Matilde Gonçalves), mais chez elle le fragment n’a rien d’un manque, d’un défaut d’unité, il ne se réfère à aucune totalité perdue, il ne tend pas vers une continuité disparue ou encore à venir. Il s’agit plutôt d’un ensemble ouvert où l’on peut lire l’expérience d’un être en mouvement qui se déploie dans un espace singulier, que l’auteure nomme un « espace édénique », c’est-à-dire un espace qui ne coïncide pas forcément avec celui du monde : il est bien plutôt le monde dédoublé, un espace imaginaire où tout devient mouvant, dans l’entrecroisement de la musique et de l’écriture dont Le jeu de la liberté de l’âme nous donne un bel exemple.
[...]

José Manuel da Costa Esteves (moderador), Cristina Isabel de Melo (tradutora) e João Barrento em Paris

**

L’homme nu qui joue a des muscles de musique fron-
tale, un feuillage érotique pour sexe, descendant le long
de ses épaules sur le clavier du piano.
Je fixe mon attention sur ce feuillage, et sur les cheveux
bien fournis qui sous la lumière, sous les projecteurs de la
rampe, sont d’une espèce diurne. Ils attirent l’attention.
Peuvent ostenter tout sexe désiré comme signe de royau-
té, de royauté de lire cependant.
En cet instant, ils lisent des sonorités. Et, dans le texte que
je suis en train de lire, les textes soudain deviennent silen-
cieux, par moments, renoncent.
Mais moi, légente1 éveillée pour écrire, je ne renon-
ce pas. Je me transforme en amante, ou musiquante, en
celle qui ne pratiquait pas ce savoir qui éveille, à travers le
clair de lune libidinal qui émane de cette crinière abon-
dante d’où je vois jaillir la musique.

**
João Barrento
(Espaço Llansol)

Un jour, dans l'exil de Belgique, Maria Gabriela Llansol s'est aperçue du fait que le terrain sur lequel se tenait l'écriture du roman était un marais aux eaux stagnantes, sans perspectives de régénération; en même temps elle se méfiait des catégories courantes de la théorie littéraire qui aspiraient à la vivissection déscriptive des textes (version structuraliste) ou à cerner son noyau essentiel (versions essentialistes). C'est alors qu'elle créa son propre canon et ses normes singulières.
[...]

Destaque para M. G. Llansol na montra da Livraria Tschann,
Boulevard Montparnasse

J'éssaierai de résumer en quelques points qui me semblent éssentiels la signification de cette nouvelle écriture-vie. Et je dis écriture-vie parce que chez Llansol vie et écriture se confondent, mais sans aucun trait de confessionalisme: il s'agit lá d'un «écrivivre» nouveau de la part de celui qui écrit, et d'un «écrilire» unique du côté du «légent»; car lire Llansol c'est lire du côté de l'écriture et du côté de la vie, dans un procéssus qui ne s'achéve jamais et qui éxige et engendre l'amplification du monde et l'accroissement de l'âme (il ne faut pas avoir peur de prononcer des mots stigmatisés comme «âme», «esprit», «amour» et d'autres quand il s'agit de Llansol: d'ailleurs, le problème se pose déjá avec un de ses auteurs-figures comme Musil!). L'écriture devient alors une «seconde nature» où la langue s'ouvre aux multiples visages du réel et les amplifie.
Résumons quelques traits essentiels:
- écrire devient «le double de vivre», auto-bio-graphie, si on entend par là mettre en langage (graphie) propre (auto) tout le Vivant (bio);
- écrire c'est quelque chose qui fait peur, mais doit advenir et advient – pas du à un destin, pas selon la convention, mais par une décision impérative du corps et risquant les «périls du puits» inhérents à tout ce qui est nouveau et au refus de fixation, pour arriver aux «plaisirs du jeu» (de la création, de la liberté de l'âme, de la «musique frontale», de l'amour plein et «impair»...). L'écriture est inséparable de la peur: «L'écriture m'avait déjá appris son incompatibilité, non pas avec le monde, comme le pensent les imbéciles, mais avec la peur. La peur? Oui, la peur. La peur d'envisager les différentes ésthétiques du monde. Le monde est purement ésthétique. Mais la sainteté y est quelque chose de trés rare.» (Le Seigneur d'Herbais, 25);
- écrire c'est poser des questions pour entrevoir la coïncidence des êtres avec eux mêmes – la forme possible de la vérité pour Llansol;
- écrire c'est répondre au juste appel du «qui m'appelle?», la question de l'homme libre, la seule qui nous fait croître, par opposition à celle de l'esclave, qui demande «qui suis-je?» et reste enfermé en lui-même;
- écrire c'est s'apercevoir du plis du monde, une fenêtre qui donne sur ce qu'on ne voit pas, mais est lá et se maniféste «dans le ressaut / le rebondissement d'une phrase». Deleuze avait déjá écrit dans son livre sur le cinéma: «Tout le réel est entouré par un brouillard d'images virtuelles». Llansol lui répond dans Le Seigneur d'Herbais: «Le regard sur le réel déclanche la vision du réel qui, dans l'invisible, lui correspond» (c'est ce qu'elle désigne d' «existants-non-réels», la matière figurale, les forces actives de l'imagination, l'énergie vivante qui remplit tous ses livres);
- écrire c'est l'investissement libidinale d'un corps-qui-écrit, quelque chose de physique constitué, selon notre auteure, par «des intuitions fulgurantes qui me laissent nue d'éxpréssion»);
- écrire c'est alors entrer consciemment dans un réel sans en exclure d'autres, rendant possible «la rencontre inattendue du divers», l'éxperience de fulgueur textualisant toute la matière figurale qui jailli de ces différents mondes. Alors que la littérature enferme la réalité dans le social, le psychologique, l'Histoire, l'écriture de la fulgueur l'ouvre aux mondes du possible;
- l'écriture est, enfin, l'espace d'une autre circulation textuelle dont la monnaie, pas la monnaie d'échange, mais la monnaie du don mutuel, est celle de l'image nue (c'est à dire sans métaphore et ouverte) en tant que dispositif-clé de la production de signification. Llansol l'explique en 2002 (dans Le Seigneur d'Herbais): «Il y a treinte ans je me suis éloignée de l'univers emotional, sans perte de sensibilité. Car ma quête m'avait amené plus loin. Sans le savoir exactement, j'ai choisi le chemin d'une construction phrasique qui puisse me donner accès au monde autonome de l'image.»

La quête de ce monde autonome de l'image, de la langue sans imposture, du «poème sans-moi», transforment le texte de Llansol dans un espace d'écriture où le référent ne se trouve, ni dans le texte (ce qui le situe hors de tout expérimentalisme ou de la métafiction autocentrée), ni dans le monde social (ce qui le libère définitivement des contraintes du réalisme), mais plutôt dans la dynamique de l' Être lui-même, dans la vibration du Vivant, dans les multiples mondes du monde. C'est à cause de cela que les livres de M. G. Llansol nous offrent toujours plusieurs portes d'accès à cet «inconnu qui nous accompagne», c'est à dire, pour elle, le monde. On dit parfois de ses livres qu'ils sont empreints de métaphysique, de ésotérisme, de mysticisme. En fait, ils n'en est rien: il s'agit là de la pure physique du langage, du carbone des affects, de la vibration des corps. Nous sommes devant un hiper-réalisme de la matière. Il ságit là de paysage (= ce que le regard libre peut voir), pas de territoire (= ce que l'oeil des pouvoirs, y compris celui de la machine de la littérature, convoite et prend pour quelque chose que lui appartient).
Le résultat a été, a partir de la moitié des années soissante-dix, dans l'exile de Belgique, et jusqu'au dernier des 24 livres publiés de Llansol depuis Le livre des communautés (1977), une oeuvre unique dans le contexte portugais et européen du vingtième siècle («Llansol sera probablement le dernier grand mythe littéraire du vingtième siècle, aprés Pessoa», a vaticiné naguère Eduardo Lourenço).
[...]

**

X

La jeune fille amémorieuse cherchait à retrouver
ses mémoires de résurrection. Elle ne se souvenait pas
même de son nom, qu’elle ne m’avait d’ailleurs jamais dit.
Elle était venue vers moi avec l’énoncé d’une seule phrase :
— Oui — me dit-elle, posant ses mains sur mes
genoux :
— Je souhaite rencontrer quelqu’un qui m’aime avec
bonté, et qui soit un homme.
Si elle était entrée dans la chambre et que, dou-
cement, l’une de ses onze portes se fût refermée sur elle
_________ je n’aurais pas été étonnée. Elle avait oublié
qu’elle avait revêtu ma robe, remarquai-je en voyant
qu’elle cherchait à se souvenir de ce qu’elle portait. Pour
prendre congé, elle fit un léger signe avec sa robe et se
dirigea vers le piano croyant, pensai-je, que c’était la porte
de sortie. L’homme leva deux de ses quatre mains, et me
conduisit à _________.

8.3.09

MARIA GABRIELA LLANSOL – HOMMAGE

«O que pode um corpo de afectos?»

Esta sequência de imagens, acompanhada da leitura cantada das definições dos Afectos, escritas por Baruch Spinoza na terceira parte da sua Ética, é uma resposta à minha vontade de continuar a ouvir o diálogo que, durante anos, Llansol manteve com esse a quem chamou o mestre da santidade ou o cantor de pensamento bento.

Gostaria de poder ofertar-lhe este canto e as imagens que recolhi na sua casa e na minha, num desejo de sentir «A alegria que nasce em nós da alegria que o outro sente».

Maria Etelvina Santos

(Música de Yannis Kyriakides - Affectio (2002), a partir da Ética de Spinoza)


5.3.09

«O JARDIM QUE A AUSÊNCIA PERMITE»

Llansol, um ano depois


Na evocação do passado dia 3, na galeria da Assírio & Alvim em Lisboa, cruzaram-se na intervenção de João Barrento dois textos que, de modos diferentes e afins, fazem um trabalho de luto muito particular por meio da escrita: Amigo e Amiga (A&A), de Llansol, e Journal de deuil, de Roland Barthes:


Cruzaram-se por estes dias, na nossa experiência de leitura – da Vina e minha –, duas figuras que nos levaram a reflectir sobre «a experiência abusiva da morte» (Amigo e Amiga, 16). Abusiva é a experiência da morte quando se sente que esta não existe (Llansol), ou quando se rejeita o chamado «trabalho de luto» como forma de a exorcisar e «resolver» (Roland Barthes). São estas as duas figuras que em nós se cruzaram: Roland Barthes, de quem acaba de sair um Diário de Luto (Journal de deuil) pela morte da mãe (que já suscitou polémica, e que eu trouxe de Paris, aonde fui para o lançamento de O Jogo da Liberdade da Alma + O Espaço Edénico em tradução francesa); e, naturalmente, Maria Gabriela Llansol, sobre cuja partida passa hoje um ano. Por um desses acasos que nos estão sempre a acontecer na casa e com os papéis que foram dela, ao procurarmos nos cadernos inéditos, a partir de 1974, registos deste dia 3 de Março, démos com uma anotação no caderno 8, datada de 26 de Março de 1980, o dia da morte de Barthes, e intitulada: «Minha homenagem a Roland Barthes».


Diz o seguinte (a nota, apesar de breve, é de peso pelo que significa para o despoletar de uma nova escrita em M. G. Llansol): «26 de Março, quinta. Morte de Roland Barthes [...] Minha homenagem a Roland Barthes: um dia, estava eu em Lovaina a ler Inácio de Loyola, Fourier, Sade [sic], mais precisamente Inácio de Loyola, quando senti que se reestruturava todo o meu aparelho de escrever, sem saber que iniciava o caminho de O Livro das Comunidades. Disse: 'Era uma vez uma mulher que não queria ter filhos de seu ventre. Vivia numa grande casa...'».


Posteriormente, continuando a busca de textos escritos por Llansol em dias 3 de Março, salta-nos de um dos cadernos um daqueles longos fragmentos, tão frequentes nestas fontes inéditas, cuja fulgurância e pertinência era tal que esquecemos as datas de 3 de Março e decidimos que seriam essas páginas que vos daríamos a ouvir hoje. Páginas que, à semelhança de outras que conhecemos de M. G. Llansol, falam da «biografia» que ela não teve, se por isso se entender um espaço de vida mais ou menos cheio de acontecimentos e balizado por duas datas, e não, como neste caso mais importa, uma «signografia do Há», isto é a escrita dos sinais que marcam uma existência e lhe conferem sentido. Uma «relação amativa» com o mundo, e não uma mera «organização de vida», como escreve também Barthes no seu Diário. No caso de Llansol, as marcas de sentido da existência são essencialmente os sinais de escrita que totalmente a preenchem e absorvem, como uma «segunda natureza», e que deixou disseminados por qualquer coisa como quase trinta mil páginas manuscritas e dactiloscritas.
Durante este primeiro ano da sua ausência, também alguns de nós, depositários e continuadores da sua Obra, moradores do Lugar que a viu escrever nos últimos anos de vida, ocupámos em grande parte o nosso tempo com um «trabalho de luto» sem luto, mas preenchido pelo diálogo diário com a escrita e o mundo de Maria Gabriela Llansol. Trabalho não de luto, mas de mágoa (chagrin), porque não paralisante, mas estimulante, como o descreve Barthes:
Não preciso de solidão, preciso do anonimato (do trabalho). Transformo o «Trabalho» em sentido analítico (trabalho de luto, trabalho do sonho) em «Trabalho» real – de escrita. porque: O «Trabalho» pelo qual (como se diz) saímos das grandes crises (amor, luto) não deve ser resolvido à pressa; para mim, ele só se consuma na e pela escrita. (p. 143)


Este foi para nós um ano de permanente actividade, de grande intensidade, de muita persistência e alguma daquela «coragem», diferente da que foi preciso ter na fase da doença da Maria Gabriela, de que fala ainda Barthes numa das fichas do seu Diário de Luto:
As pessoas desejam-nos «coragem». Mas o tempo da coragem é aquele em que ela estava doente, em que eu tratava dela vendo o seu sofrimento, as suas tristezas, e quando era preciso esconder as lágrimas. A cada momento era preciso tomar decisões, assumir uma figura, e é isso a coragem. – Agora, coragem significaria vontade de viver, e isso não nos falta. (p. 51)
O nosso luto foi-se fazendo, faz-se, como aprendemos a fazê-lo com a mulher de Amigo e Amiga, o «Curso de silêncio» de Llansol em 2004 – como uma caminhada para a luz que continuará a vir desta escrita, ou, com Barthes, como uma predisposição para encontrar sentido na ausência:
Luto: não esmagamento, bloqueamento (o que pressuporia um «preenchimento» completo), mas sim uma disponibilidade dolorosa: estou alerta, expectante, à espera que chegue um «sentido de vida». [...] ... situação sem chantagem possível. (pp. 90-91)
Sem chantagem e sem cair na ilusão de que o tempo «atenua» ou «resolve» o luto. De facto – outra ideia central neste livro de Roland Barthes e em Amigo e Amiga –, ele apenas o transforma, fazendo-o «passar de um estado estático (de estase, obstrução, recorrência repetitiva do idêntico) a um estado fluido». Também nós, se tivéssemos «resolvido» o luto, nunca poderíamos dizer, como o diz Barthes, e Spinoza poderia ter escrito – sem qualquer masoquismo –: «Habito a minha dor, e isso faz-me feliz». Porque «a cada 'momento' de dor acredito que é então que, pela primeira vez, realizo o meu luto. E isso significa: totalidade da intensidade.» (p. 85)


Como fizémos então o nosso luto durante este primeiro ano, e como o faremos nos próximos? Fazendo florescer a dor, como Estere em Amigo e Amiga, negando a morte, como em Spinoza e Llansol. Mudando o Lugar, mantendo viva a Obra. Transformando a Casa, como fizémos, e preparando o advento de novos livros de Maria Gabriela Llansol, que em breve começaremos a tornar públicos com a colaboração desta casa, a Assírio & Alvim.
Como diz Barthes, o luto, existindo no tempo, não está sujeito ao tempo, é «contínuo e imóvel». É a vivência mutante de um misto de dor e júbilo em cada momento presente. Ou, como sugere Spinoza, «mestre de bondade» e do «conhecimento verdadeiro»: a morte é apenas a entrada de um corpo noutros modos de relação, e por isso não existe, se for entendida como o Nada com que quase sempre é estigmatizada. Nesse grande e belo breviário do luto que é Amigo e Amiga. Curso de Silêncio de 2004, Llansol deixa também claro que esse trabalho de luto não é um processo de dor que um dia se apaga, mas uma incessante actividade que traz o outro, continuamente, a uma luz sempre diferente, que não se extingue, mas devém outra coisa, não opaca, mas transparente – no seu caso, como no de Roland Barthes, escrita: «Agora, mentalmente, estudo a morte que se apaga em escrita. Escrita nossa... [...]; é como um enleamento de alegria num lugar sombrio e húmido» (A&A, 36), na busca contínua dos modos de metamorfose desse «enigma sem nenhum mistério contundente» que a leva a concluir que «não há mortos e há incógnitas» (A&A, 102-03).


Nessa busca incessante e nessa disponibilidade permanente, que impede que o luto se transforme em recalcamento e em «cura» ilusória, gerando o fim da inquietação e do diálogo com a ausência, o seu «trabalho» acontece em momentos sucessivos de activação produtiva da dor (da memória), momentos de coincidência (e, para a mulher de Amigo e Amiga, de pacificação progressiva dessa dor) em que, compreendendo «a beleza mutante do silêncio» perante a ausência, quem vive o luto «veste o xaile da consolação da morte» (A&A, 150) e entrega-se à «causa amante da metamorfose». Lenta metamorfose, numa via progressiva, e sem fim, de encontro com a transparência no meio da noite obscura. Assim, a própria morte se submete à lei dessa «causa amante» (Llansol) ou «relação amativa» (Barthes), para se transformar numa «imagem inflorescente», fonte de um «devir maior» – lemos ainda em Amigo e Amiga.
O devir do texto de Maria Gabriela Llansol depois da sua passagem, a grande responsabilidade que neste momento temos entre mãos, não poderá ser «maior», mas cremos que virá a ser outro, como se poderá ver pela sequência de imagens que documentam as transformações da casa que foi de Llansol e o seu espólio. O nosso dia-a-dia nessa casa, com essa casa e a presença permanente de quem nela viveu e escreveu – Maria Gabriela Llansol e Augusto Joaquim –, poderá entender-se bem à luz de um último fragmento de Roland Barthes em que se fala da «conversa» inacabada com os que partiram nos lugares que foram seus – no «jardim que a ausência permite», que também Llansol habitou em Amigo e Amiga:
Partilhar os valores do quotidiano silencioso (gerir a cozinha, a limpeza, as roupas, a estética e como que o passado dos objectos), era o meu [é o nosso] modo (silencioso) de conversar com ela____ (p. 205).


Maria Gabriela Llansol

Fragmentos dos cadernos inéditos



26 de Fevereiro 1985, terça-feira

Penso que se morre com a sua biografia _____
esta noite, apoio a mão na minha boca e penso, para brincar, nas espirais de liberdade da minha vida; entre mim e a morte esvoaça a minha biografia;
um exercício sobre temas remotos que um dia se elevaram um pouco acima de nossas cabeças. O que havia para ver nesse depósito de energia intensa não será susceptível de ser guardado em nenhuma fonte ou guardanapo dobrado de leitura.
Dispunha-me a ir jogar à bola no centro do pátio quando me introverti a pensar, intensamente, que um dia alguém se lembraria de não me deixar morrer. Morrer do modo simples das toalhas, ou lençóis, que pousam abertos na terra.
Há eus sucessivos, simultâneos, estáticos, em movimentos, postos de claridade, e de mistura incessante de pequenos vidros de ideias inteiras e partidas; composições que me apresentam para eu fazer, e que eu passo, porque sou livre,
a outro canto mais claro de mim mesmo;
há um rosto aparente
tempo vencido e mal aureolado por uma moldura;

Saio para o pátio, para tentar continuar a estar só antes de ir para a Escola ____ jogando com as diferentes janelas da casa, entre as quais a do meu quarto
que reflecte a da sala de jantar.
Aprender a desobedecer assenta-me como uma capa, diz o Mestre Escola; assenta-me como uma luz, diz o eu de um dos vícios que tenho.


[...]
Esta biografia que esvoaça, e que se apresenta à minha frente como uma veste necessária de destinos originais,
é ermo. Onde ela surge, desaparece o meu corpo humano. É tão absurda, melhor, cruel, como esta reflexão partindo da boca de uma criança.
Entrego ao Mestre-Escola, tal qual, este papel.
Ele lê-o duas vezes, e imediatamente deixa de saber quem é, e onde está. A sala de aula circula. Os rapazes gritam: — Mais uma vez chegaste atrasado. Nessa circulação, o Mestre-Escola é invadido pelo depósito de energia que havia em mim, o reverso, o medo depressivo.
Para se defender de mim, que sou o verdadeiro agressor, pega na régua estendida sobre a mesa e pára na minha frente para bater-me: — Um, dois, três — tudo o que tinha feito surgir do nada se desfaz a este ritmo, se integra perfeita e sonoramente n'Ele.

Biografia — uma imensa tristeza; aprender em vida a sentir-se morte.


2 de Março 1985, Sábado

Uma confidência

Que alegria eu teria se recebesse uma carta,
alguém dizendo-me
acabou-se a finitude.

[…]

É perigoso continuar aqui.
Chamam-me;
apanho do chão
as minhas reflexões,
e vou-me embora.

Tomar estas notas
para vós
é o meu caminho
por entre a morte.

(Caderno 1.17, pp. 289-301)


*****
25 de Maio 2002

Parti para muito longe daqui, e tão cedo não voltarei, salvo se o ruído do mar me trouxer; o verde terminou nos pinheiros, só há pinhas indigestas que os homens não comem, e quando olho para cima, deitada debaixo de outro pinheiro verde, acomete-me o enjoo do espaço como o balanço compassado de um navio __________
Que fazer ao mal de morrer?


27 de Setembro 2002

Apago o desenho que já fiz — e as cadeiras estão vazias à volta da mesa. Apaguei as árvores que desenhara sobre o texto, mas elas permanecem erguidas pelas raízes nas cadeiras. O vento derrubou um copo de vidro e de papel. A brisa, agora feita vento, sopra.
[…]
Brilha, perto, aqui, sobre aqui — e sobre tudo —
a luz da vida.

(Caderno 2.63, pp. 51 e 67)

3.3.09

DESDRAMATIZAR A MORTE



Quando, em Maio de 2006, saiu Amigo e Amiga. Curso de Silêncio de 2004, esse livro magnífico em que Llansol subverte as noções correntes da psicanálise sobre o «trabalho de luto» desde Freud, dois legentes, com os nomes de código de Metanoite e Legente, mergulhados nesse livro, mas também dispersos por outras leituras, foram trocando durante três dias, no «Skype», impressões sobre o que estavam a ler, e sobre as vantagens e inconvenientes da dispersão. A troca de ideias lança aqui e ali alguma luz sobre esse grande «livro das transparências» e as perplexidades da sua leitura, um livro que faz um percurso admirável do luto para a luz – como aquele que, neste Espaço do Texto de Llansol, procuramos ir fazendo depois do seu desaparecimento, faz hoje um ano.
Talvez por isso se justifique a transcrição parcial dessas conversas neste dia: é mais uma forma de desdramatizar a morte, fazendo viver o texto, também ele disperso, fragmentário, bloco errático e coeso de pensamento e beleza.


13.5.2006

Metanoite: 19:09:40
Apanhas-me no meio desta conversa e do Amigo e Amiga [A&A]. Não estou a tomar notas sobre isto, não, estou a anotar o que A&A me diz, para além do que leio. Também aqui há dispersão: ler é dispersarmo-nos, escrever é reencontrar o obelisco orientador no meio do labirinto. Deixa-me concentrar agora um pouco no A&A. Também neste espaço do Skype, como no telefone, diz a escrevente do texto, pode haver «recolhimento» (acho que ela aprendeu isto quando A., ou o Nómada, estava no hospital). Respondendo agora ao teu «ensaia-te, perde-te»: seria muito bom se também tu encontrasses os teus obeliscos...

Legente: 19:12:36
Encontrarei o meu obelisco, mas agora vai para o A&A e não te disperses comigo (mas foste tu que vieste «desinquietar-me»)...

Metanoite: 19:15:34
Sim, sim, eu des-inquieto – outra bela contradictio in adiecto da línga portuguesa! Pronto, vamos à leitura-dispersão. Por enquanto, não tenho obeliscos à vista, mas eles virão, como sempre... Até mais logo. Acho que vou guardar este chat, nunca se sabe se daqui não nasce alguma coisa (é o vampirismo literário em acção!).


Legente: 22:25:18
Já vi o mail e já re respondi...

Metanoite: 22:51-02
Só agora vi a tua resposta. E já leste 40 páginas? Muito mais do que eu, que desta vez vou mais lento. Em parte, à cause das dis-persões, e também porque a cada página paro para anotar coisas. E hoje quase não li nada. Amanhã avançarei mais.

Legente: 22:53:56
Li a primeira parte, que vai até à pág. 46 – uma primeira leitura ainda.

Metanoite: 22:58:38
Primeira leitura? A minha vai ter de ser primeira e última – para já. Depois da primeira vem a escrita. Estou com algum temor, porque neste caso, como dizia o AJ na Causa Amante, posso identificar o referente inicial. E isso perturba mais a escrita. Apetece só ler e não dizer nada, mas, como sempre, cai-me a escrita em cima... É fadário, diz também o CCSC no Vedutismo!

Legente: 23:03:53
Hoje já não vou fazer mais nada – o A&A deixou-me «transparente» e demasiado (ou não) legente (é como dizes, desta vez torna-se mais difícil).

Metanoite: 23:11:41
Eu queria ler mais hoje, mas sinto o peso nos olhos, não sei se consigo, mas tentar vou... A ver no que dá a leitura...

Legente: 23:17:36
Talvez te siga e vá também ler mais um pouco.


Metanoite: 23:51:31
Afinal estou a ler, não o A&A, mas o teu Plotino – tinha começado, mas parei. E agora sinto que pode ter a ver com alguma forma de belo mais belo na MGL, apesar de o ponto de partida ser perfeitamente clássico... Veremos...
00:15:41
O teu caderninho do Plotino é muito jeitoso, porque do lado direito leio o texto e do lado esquerdo anoto e vou prolongando o que leio! Mas depois cais-me tu no meio da prosa... Ainda ia a dizer-te que não sei se a «suspensão que faz ver o infinito», que está no teu mail, é a différance do Derrida, podia também ser MGL neste livro: «saltando por cima dos diários e cursos para encontrar o que não vejo ainda»...


15.5.2006

Metanoite: 11:41 PM
Estou novamente no A&A, tenho de avançar rapidamente. Já recebi o convite para os poetas gregos, com a Hélia e o Frederico L., na sexta às 18,30 h, FNAC Chiado. Vamos ver se a MGL está disposta a mostar-nos as fotografias nesse dia à tarde. Sabes que acho que ela está a enredar-se nas suas obsessões e figuras, e a escrita está a ficar impenetrável nesta parte, 'Parasceve'? Já se torna difícil encontrar qualquer fio condutor, só se podem ler fragmentos... Não sei, vou continuar a ver onde nos leva a leitura...

Legente: 11:51 PM
Pois é, a MGL... Tenho de continuar amanhã, mas sabes que encontrei um fio que orienta? Vamos ver, ainda é cedo para falar...

Metanoite: 11:52 PM
Então diz-me que fio é esse! Eu também tenho os meus fios, na primeira parte, é claro, nesta é um enredamento a partir de certa altura. Até meio, o movimento gira entre dois lugares, o Parasceve, a cúpula da árvore, e o lugar de Nómada, o quarto dos ramos. E o que se passa é que a mulher, construtora de frases, etc., busca o seu lugar neste vaivém. Mas a certa altura parece que se perde o pé no paroxismo das imagens e de uma reflexão voltada para dentro, girando em torno de si mesma, abstracta no concreto, tudo fragmentado e espiralado... Bom, vou parar de pensar e continuar a ler...


16.5.2006

Metanoite: 12:04 AM
Olha, a resposta a estas perplexidades está no fragmento da pág. 102! É o «fulgor oscilante da leitura»!

Legente: 12:07 AM
... eu fiquei sem saber se ainda estavas a escrever. Quanto ao fio, amanhã mando-te um mail falando dele... Agora li-te e perdi o fio, isto é tudo muito rápido... dizia eu, ou queria dizer, que o abstracto/concreto (como te dizia ontem) é um dos meus fios... e já me perdi outra vez, porque voltei a ler-te, sou pouco versátil a skypar/pensar, não gosto disto para pensar a escrita!

Metanoite: 12:16 AM
Esquece o pensamento a voar, vai dormir... Eu ainda continuo a ler um pouco, preciso de terminar isto até quarta, o mais tardar. Essa do abstracto/concreto torna-se óbvia a partir de certa altura, mas é um fio apenas de processamento da escrita, não de substância...

Metanoite: 6:58 PM
Olha, quando abrires isto de novo já cá tens novidades... Mas antes te digo que vou avançado na leitura, e que o trabalho de luto da «estere» é impressionante! E talvez, depois de lermos esta parte – em especial págs. como as 159-161 –, tenhamos de rever posições quanto à «cura», pelo menos no que se refere ao papel da escrita nisso...
Vou continuar na leitura da ressuscitação, no trabalho da «beleza mutante do silêncio» neste livro da transparência (diz-me o que te fez chamar-lhe ontem livro da transparência, para ver se coincide com a minha ideia: pensei mesmo dar esse título ao que vou escrever, mas pode também ser outro, ainda não sei).



9:26 PM
Deves estar no jantar, e eu para aqui a massacrar-te! Depois de um dia com o A&A, estou arrasado e empolgado com mais este livro! Não há gente neste país para ler isto! E depois há o outro lado, que não aconteceu com nenhum dos outros: tudo isto nos toca de perto, na pele. Pode ser uma vantagem, mas é uma experiência de leitura estranha e perturbadora, para quem sabe que tem de falar disto por escrito e tem de ignorar os referentes em que estamos de corpo e alma! Já percebi por que é que a parte de Parasceve era tão difícil de atravessar: para o próprio processo da mulher que escreve tinha de ser assim, esta travessia dolorosa do deserto era necessária para depois, pouco a pouco, despertar de novo para a alegria. E de facto assim é: estere é a mulher-madeira, sólida e disposta a arder, pronta para a ressuscitação, porque percebeu que a morte é apenas uma imagem de inflorescência de onde cai uma pétala em que o mútuo se espelha sem se apagar. Estou já a delirar na escrita, tenho de guardar tudo isto para o que terei de escrever – e já sei que não posso escrever neste tom e deste modo, por isso me derramo... Sorry! Daqui a pouco conversaremos por aqui, talvez! Quero acabar de ler ainda hoje, para amanhã de manhã já poder arrumar ideias para a escrita. Precisava de ter três páginas de jornal à minha disposição, em vez de uma! Bom apetite, e até já!


Legente: 11:10 PM
Ainda estou sem palavras e não voltei a ler depois das cinco da tarde, tive de parar... O meu corpo não estava a aguentar tanta emoção. Não pelos acontecimentos, com isso já estava a contar, mas pela escrita – não sei como se pode chegar tão alto naquela fusão de pensar e sentir. E o texto transparente... pois é. Lembras-te de que lhe chamei assim no primeiro dia? E agora vejo que essa intuição era boa, porque este é o «texto transparente»! E como! Sinto a cabeça em confusão..., estou estranha, cheia de imagens (voltei a Ela – a imagem) e outras coisas que tento arrumar na cabeça, mas começa tudo a ser tão vertiginoso... Não quero interromper-te a leitura. Até já.

Metanoite: 11:13 PM
Pois, entendo... Mas quem escreve tem de saber controlar também essas catadupas de emoções. Não há inefáveis! Como, aliás, este livro prova à evidência! A dor não faz necessariamente emudecer, só emudece quem não tem voz. Também eu parei, porque sinto que hoje já não tenho cabeça para o resto – apesar de as últimas páginas não serem tão intensas, são mais uma deriva, com regressos a Bach/Aossê e às ruas, com os seus «transeuntes flutuantes». Amanhã acabo, e penso.


(Fotos de Legente e Metanoite)

2.3.09

LLANSOL, UM ANO DEPOIS

Amanhã, na galeria da editora Assírio & Alvim, às 18.30 h: